JUL 2016
Laure Claverie a le plaisir de vous inviter à sa soutenance de thèse le 7 juillet 2015 à 14h00 - Salle de l'UFR 927 - Batiment B - 1er étage -salle B120.
Résumé
Les rongeurs utilisent leurs vibrisses pour sonder tactilement leur environnement. Tout contact induit des contraintes mécaniques lentes quasi-statiques et rapides vibratoires, qui se propagent jusqu’en base de vibrisse où des mécanorécepteurs dédiés les détectent. C’est cette étape de transduction mécanique de l’information tactile opérée par les vibrisses, avant tout codage neuronal, que nous avons étudiée. En combinant expériences biomimétiques et modélisations, nous avons cherché à isoler les contributions relatives des composantes lentes et rapides pour la détection et localisation d’objets, et la perception de textures. Un des enjeux était de comprendre ce qui d’un point de vue mécanique confère aux rongeurs leur rapidité et acuité remarquables.
Pour cela, nous avons d’abord étudié la dynamique de choc vibrisse-objet, et montré que la position radiale de l’objet pouvait être encodée à la fois dans le taux de variation de la composante quasi-statique du moment en base et dans l’amplitude et la fréquence des vibrations induites. En mimant le mouvement de whisking, nous avons de plus montré qu’utiliser la composante vibratoire permet aux rongeurs une détection des contacts plus rapide et plus robuste.
Nous avons ensuite étudié la perception de textures élémentaires, et montré que la variation maximale du moment en base dépendait de manière univoque de leur taille. Des expériences sur rats anesthésiés combinant suivi des vibrisses et mesures d’activité neuronale dans le cortex nous ont enfin permis de proposer un mécanisme d’encodage des textures où la topographie de la surface est modulée par les propriétés de vibrations de la vibrisse et démodulée au niveau neuronal.